Penser, parler, n’est pas émettre des idées, les enchaîner, les dérouler -- mais conduire toute la parole jusqu’au seuil et jusqu’à l’envers des mots. Il y a une pensée sous la pensée qui dit toujours : « Va jusqu’où les mots rebroussent chemin. » Aller à la lisière, franchir une rive, passer d’une rive, d’un seuil à l’autre, c’est le mouvement respiratoire profond, le pas, la marche, l’élan de notre esprit […].
vendredi 29 mai 2009
Valère NOVARINA, Devant la parole, p.25
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire